Acheter à crédit : danger !

Avec les chèques, les cartes de crédit et les guichets automatiques, l'homme est devenu l'esclave des banques. De la sorte, nos jours – ainsi que les nuits – sont devenus un cauchemar invivable.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Le principe fondamental qu'il faut respecter dans le domaine des finances, est celui qui consiste à être “heureux de son lot.” Cela signifie qu'une personne doit se comporter vis-à-vis de son moyen de subsistance avec la connaissance que c'est Hachem qui est le véritable dirigeant. Peu importe si la personne dispose de grandes sommes ou d'un minimum : dans tous les cas, elle doit être consciente que ce qu'elle possède lui a été accordé par Hachem.

C'est précisément dans ce qui se trouve à sa disposition qu'elle trouvera sa source de vitalité, de satisfaction et de joie. Une telle disposition d'esprit lui permettra de ne jamais commettre les erreurs que nous allons décrire, ni de tomber dans les dettes.
 
La famille Découvert
 
Ceci est l'histoire d'une famille charmante : la famille Découvert. Cette famille a découvert une “solution magique” pour combler leurs nombreux besoins et envies ; cette solution a l'avantage d'être d'une simplicité déroutante et de n'exiger aucun effort.
 
Un certain jour ensoleillé, tous les membres de cette famille se rassemblent : le père “Mr. Chèque”, sa femme “Mme. Carte Bleue, leur fils “Retrait d'espèces” et leur fille “Sans provisions.” Le cœur léger, ils se dirigent en chantant vers un lieu paradisiaque : le Centre Commercial “Dépensez Sans Compter.”
 
Lorsque cette heureuse famille arrive au centre commercial, elle se précipite pour faire une véritable razzia dans tous les magasins où elle pourra. Pour commencer, c'est au tour du père – Mr. Chèque – de se faire plaisir. À chaque envie, il sort un nouveau chèque ; lorsque le premier chéquier est terminé… il en sort un second. À chaque fois, il met au point un moyen élaboré de paiement à terme en fixant de nouvelles dates – de plus en plus éloignées – de dépôt des chèques. Sa signature est élégante et ses chèques sont acceptés sans rechigner dans tous les magasins.
 
Pendant ce temps, la mère – Mme. Carte Bleue – prend soin des grandes dépenses. Lorsqu'elle sort sa carte de crédit d'un mouvement impressionnant du poignet, le monde entier – et surtout les vendeuses – lui sourit et obéit en un coup d'œil.
 
En même temps – et parce qu'ils ne désirent pas être en reste – leurs enfants ne se privent pas. Nous savons tous que les enfants ont une tendance naturelle à imiter leurs parents. Afin de ne pas déroger à cette règle, ils déploient une grande ardeur à apposer leurs signatures sur tous les reçus et toutes les factures qu'ils peuvent trouver.
 
À la fin de la journée, tous se retrouvent les mains pleines de leurs achats récents. C'est avec un sentiment évident de joie qu'ils empruntent le chemin du retour – vers leur maison de banlieue – dans l'attente de la livraison de leurs multiples achats. De fait, la liste est longue des nouvelles acquisitions : des meubles neufs, un frigo américain, un système unique de climatisation, une machine à laver le linge à grande capacité, un lave-vaisselle électronique, une bicyclette en aluminium…
 
Lorsque les livreurs frappent à leur porte, c'est avec un large sourire que tous les membres de la famille Découvert les reçoivent. Les multiples montées et descentes des escaliers sont éprouvantes pour les livreurs : il y a tellement de nouvelles meubles et d'appareils électroménagers à installer dans la maison !
 
Une fois la livraison terminée – et l'installation de chaque nouveauté finie – les membres de la famille se regardent mutuellement ; un air de joie se lit sur le visage de chacun. Malgré ce moment d'euphorie, leurs pensées vont vers leurs pauvres voisins. C'est de tout cœur qu'ils les plaignent : quel dommage qu'ils ignorent les joies du système bancaire moderne ! Grâce à celui-ci, un simple smicard peut se payer tout ce qu'il désire. S'ils étaient conscients du plaisir que peut ressentir un pauvre employé à dépenser tout ce qu'il ne possède pas ! En un clin d'œil, chacun peut s’offrir une maison digne d'un roi.
 
Quelques jours plus tard – et après que l'excitation de cette journée mémorable se soit envolée des esprits des membres de la famille Découvert – Mr. Chèque reçoit un appel téléphonique du responsable de son agence bancaire. Celui-ci lui demande de venir à son bureau, le plus tôt qu'il le pourra.
 
Mr. Chèque n'affiche aucun signe d'inquiétude. C'est avec le sourire aux lèvres qu'il se saisit de son portefeuille – rempli de chéquiers et de cartes de crédit – et qu'il déclare à sa femme : “Je m'absente seulement quelques minutes.” En pénétrant dans sa voiture – neuve évidemment – il en respire avec un grand plaisir l'odeur du cuir. Les sièges avant sont encore recouverts du plastique de l'usine et les boiseries du tableau de bord brillent d'un éclat parfait. En peu de temps, il arrive à l'agence de sa banque.
 
Mr. Chèque pousse la porte de la banque avec un coeur léger. D'un signe de la main, il salue les sympathiques employés de caisse. Il frappe à la porte du bureau du responsable de l'agence et entend celui-ci répondre : “Entrez !” C'est d'un air léger que Mr. Chèque demande au directeur : “Y a-t-il un problème ?” Le responsable lui répond : “Mr. Chèque, votre découvert atteint des proportions extrêmement importantes. À vrai dire, vous devez exactement à la banque 150 000 euros !”
 
Mr. Chèque garde son sang-froid et répond d'un ton calme : “Vraiment ? Vous m'avez appelé à cause de cela ? Il n'y a aucun problème ! Je vais régler tout cela immédiatement.” En un instant, Mr. Chèque sort de sa poche son chéquier et… rédige avec une main ferme le montant qu'il doit à sa banque : 150 000 euros. Ensuite, c'est avec plaisir qu'il tend le chèque au responsable de l'agence…
 
La plus grande des erreurs
 
Avec l'“aide précieuse” des chèques, des cartes de crédit et des guichets automatiques, l'homme est devenu l'esclave des banques. De la sorte, les jours – ainsi que les nuits – d'un nombre important de personnes sont devenus un cauchemar invivable. Leur vie s'est transformée en une poursuite dans le désespoir, en une quête sans fin d'un répit introuvable et en souffrances indescriptibles.
 
Lorsqu'une personne marche dans la rue avec une carte de crédit – ou un chéquier – dans sa poche, elle pense que le montant d'argent dont elle dispose est quasiment illimité. De plus, ces moyens modernes de paiement sont souvent perçus comme pouvant régler nos problèmes financiers. La vérité est l'exacte opposé et il est regrettable que nous ne le réalisions pas !
 
De fait, plus nous apposons notre signature sur des chèques et sur des reçus de carte de crédit, plus nous aggravons nos problèmes… et nos dettes. Dans la mesure où chacun des chèques que nous rédigeons devra être payé un jour ou l'autre, ne réalisons-nous pas que nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis ? Lorsque nous tendons notre Carte Bleue pour acheter quelque chose, ne savons-nous pas qu'il nous faudra bien payer un jour ce que nous achetons ?
 
 
À suivre…

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