La mélodie unique de Rabbi Shimon
Tout le peuple d’Israël, en diaspora comme en Terre Sainte, est attiré par la merveilleuse mélodie de Meron, le jour de Lag Baomer. Tous l'entendent ce jour-là.
Celui qui n’a pas été témoin de la joie de Lag Baomer, sur le tombeau de Rabbi Shimon Bar Yoh’ai à Meron, n’a pas vu la joie dans sa vie !
La joie qui règne à Meron, le jour de Lag Baomer, a été décrite il y a environ 120 ans par Rabbi Haim Halevi Horowitz, zatsal, dans son livre « L’amour de Jérusalem » :
« Puissions-nous louer et glorifier la joie de la mitsva, le jour de la Hiloula, c’est-à-dire à Lag Baomer, car elle est grande, et c’est un moment de rassemblement pour tous, les hommes, les femmes et les enfants, des villes aux villages d’Israël… Pour les pèlerins de Tsfat à Meron, nos frères sont nombreux, certains y vont, d’autres en reviennent, et il en vient d’Acre et de Damas, le jour comme la nuit… Ce lieu est formidable… »
« La lumière des juifs, c’est la Torah, on étudie, on prie… La lecture de la Torah, les dons, la charité, on se réjouit pour la Hiloula par la musique et la danse. Et le soir, la veille de Lag Baomer, il est bon de se rassembler dans la maison d’étude, pour étudier avec grand bruit les merveilles du Saint Zohar. Après quoi on allume les torches sur les tombeaux… »
Le Raz Margualiot, auteur du livre « La Hiloula de Rashbi », a collecté les nombreuses sources qui traitent de la Hiloula :
« On ne peut décrire la grandeur de la joie qui emplit Meron le jour de Lag Baomer, on voit vraiment que c’est un jour de joie en haut et ici-bas. Et l’on voit d’un coup tous les courants du peuple d’Israël vêtus de leurs habits de Chabat, chacun selon son niveau, et on loue, on chante et on danse, dans une sainte allégresse, empreinte des pleurs et des larmes du cœur, sans relâche… et aucun esprit humain ne peut comprendre et atteindre cela… Vraiment, une joie digne du monde à venir. »
Lag Baomer en diaspora
De par la découverte de la Kabale et de sa lumière, Lag Baomer est connu comme la Hiloula de Rashbi, puisque c’est le jour de la disparition de Rabbi Shimon Bar Yoh’ai, que son âme repose en paix, une date où l’on a coutume de s’unir a sa mémoire, lui qui a illuminé la voie d’Israël grâce à son livre, le Saint Zohar.
Certains ont trouvé d’autres indices qui témoignent de l’importance de ce jour. Ainsi, Rabbi Yaacov Amedin, dit que selon la Kabale, ce jour est empreint de « La splendeur de la splendeur », et qu’il est, pour cette raison, « Un jour bon ».
Rabbi Tsvi Elimelech de Dinov, auteur du « Bnei Yissah’ar » souligne que Lag Baomer marque le « Début du dévoilement du meilleur de la Torah, puisqu’elle renferme une lumière qui est bonne, ce qui explique la coutume en Israël d’allumer des bougies ce jour-là, en l’honneur de cette bonne lumière, qui commence à briller ce jour-là. »
Ce n’est pas étonnant que la joie de ce jour soit des plus grandes qui soient, et que tous les leaders des diverses communautés l’expriment, de génération en génération.
Dans les communautés juives en dehors d’Israël, on avait l’habitude de sortir, ce jour-là, dans les forêts environnantes, et d’y tirer des flèches. On ne sait pas grand-chose sur cette coutume, mais les grands d’Israël l’ont conservée. Le Rav de Dinov l’associe à la hiloula de Rabbi Shimon bar Yoh’ai qui disait : « Je peux faire pencher la balance du monde entier du bon côté ». Il ajoute, au nom de son maitre, Rabbi Mendel de Rimanov, que « du temps de Rabbi Shimon Bar Yoh’ai, qui protégeait sa génération, on ne vit aucun arc-en-ciel, et le jour de sa montée dans les cieux est symbolisé par l’arc-en-ciel » On y trouve dailleurs une allusion à ce que Rabbi Shimon avait dit à son fils, Rabbi Eléazar : « Lorsque tu verras l’arc-en-ciel et ses couleurs lumineuses, attends-toi au Machiah’ », et l’arc-en-ciel est donc un signe de la révélation de la lumière du Machiah’, qui viendra rapidement et de nos jours.
Dans les tentes des justes qui se trouvaient en Galice et en particulier dans la maison de Sanz, on dressait une grande table en l’honneur de Lag Baomer et l’on tirait à l’arc. On raconte de Rabbi Tsvi de Startin, qu’alors que le peuple traversait une période difficile, il épancha son cœur dans la prière, alla à la foret et s’entraina à viser et à tirer à l’arc ; une flèche s’envola, pour aller toucher en plein cœur l’héritier de l’ennemi des juifs qui régnait à cette époque, et le décret (qui avait été prononcé au détriment des juifs) fut annulé.
De par son importance dans l’éducation des enfants juifs, le Rabbi de Loubavitch a fixé, à cette date, un jour de rassemblement de tous les élèves de Chabad aux Etats-Unis. Il avait l’habitude de recevoir des milliers d’élèves et de leur parler de l’importance de ce jour.
Dans les communautés du Yémen et d’Afrique du Nord, on considère ce jour comme un genre de Yom Tov. Et quant aux coutumes des juifs de ces pays, on raconte que : « Les gens de Tunis s’asseyent par groupes le jour comme la nuit, étudient le Zohar et ses commentaires en entier, après quoi ils procèdent à un grand repas. Les gens importants ont l’habitude de faire de généreux dons aux sages qui se consacrent à l’étude. »
L’auteur du livre « Mishmeret Chalom » qui détaille les coutumes du mouvement Hassidique raconte : « Mes saints pères faisaient un grand repas à Lag Baomer en l’honneur de la Hiloula et jouaient le chant Bar Yoh’ai. »
Lag Baomer à Meron, c’est le jour de tout le peuple d’Israël. Là-bas, le temps s’arrête, et tout le monde est uni.
Tout le peuple d’Israël, en diaspora comme en Terre Sainte, est attiré par la merveilleuse mélodie de Meron, le jour de Lag Baomer. Tout le monde, vraiment tout le monde, entend la mélodie unique de Meron ce jour-là.
Traduit de l’hébreu par Carine Illouz
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