Ne cédez pas à la peur !

Chaque juif porte en lui un concentré des vertus d’Abraham avinou. Dans toutes ses luttes et épreuves du quotidien, il y a des fragments de celles auxquelles Abraham a fait face. L’homme est donc, bien évidemment, également doté de ses capacités à traverser les difficultés avec foi et avec courage. On peut dire que la foi, les vertus et la force mentale sont des choses qui coulent dans les gênes du peuple juif, tout comme chaque peuple a ses propres gênes.

Lors de situations difficiles, se manifeste le besoin de choisir comment se comporter et comment extérioriser ses choix. Le positif qui arrive à l’homme n’est pas déterminé selon ce qu’il a en lui, en potentiel, mais selon ce qu’il concrétise ! Tant que l’homme ne concrétise pas son libre arbitre, il n’a pas encore concrétisé son identité. Il est donc important de savoir qu’en plus du besoin de comprendre qu’est-ce que telle ou telle épreuve vient m’apprendre ou me dire de changer, il faut savoir avant tout que cette épreuve vient me faire progresser et avancer !

Parcourir les dix épreuves d’Abraham avinou nous permettra de comprendre comment appréhender nos propres épreuves et comment les surmonter, puisque lui, y est parvenu.

Première épreuve – l’épreuve de la foi

La famille Levi est partie à l’étranger cette année. Et non, ce n’était pas pour voyager mais pour recevoir un traitement médical. Pendant cette période, on leur a prêté un appartement à Boston. En raison du traitement, ils n’ont pas quitté la maison, ils ont eu le temps de réfléchir et se sont mis à se demander – qui est le propriétaire de l’appartement ? Qui est cette personne généreuse ? Qui pourront-ils remercier à la fin du traitement ? Après tout, quand quelqu’un nous aide, nous pouvons lui serrer la main et lui dire merci. Les Levi comprirent que leur hôte avait laissé sa marque dans l’appartement, et qu’à travers sa maison, ils pourraient mieux le connaitre.

C’est de cette façon qu’Abraham avinou, qui voulait connaitre son hôte dans ce monde, l’a découvert selon ses manifestations. Nous aussi, si nous observons le monde dans lequel nous vivons, nous verrons les signes distinctifs de notre cher hôte. Si nous sortons de notre indifférence, de la sensation que « tout nous appartient », nous parviendrons à voir au-delà. A l’intérieur.

Trois types de foi :

La foi en D.ieu
La foi dans les hommes et la réalité
La foi en nous-mêmes

L’épreuve de la foi est une épreuve de base. La principale difficulté est de croire en nous-mêmes ! Lorsqu’une personne est en détresse, elle se tourne vers D.ieu et lui demande son aide, exprimant ainsi sa foi. Nous avons aussi une foi basique envers les hommes. Mais la foi en nous-mêmes ? Elle nous fait défaut. Connaitre notre vraie valeur, nos capacités, notre force et nos volontés ? C’est quelque chose sur lequel on ferait bien de travailler. Savoir que par la force de la volonté, on peut déplacer des montagnes ! Etre conscients de tout ce que nous pouvons accomplir, et en grand ? Ça manque…

Très souvent, nous laissons l’échec nous atteindre à travers des facteurs externes.

Par exemple, un homme se rend à un entretien d’embauche, il patiente dans le couloir aves d’autres candidats. Soudain, il remarque que l’un de ses « concurrents » porte un beau costume, et la peur l’envahit. En un instant, il oublie sa volonté d’obtenir ce poste. Il oublie aussi son expérience, ses compétences et toutes les qualifications qu’il peut offrir. Qu’est-ce qui résonne dans sa tête ? Les autres. Un regard sur les autres lui a caché sa propre personne. Pour sûr, lors de l’entretien, il manquera de foi en de confiance en lui, chose qui le perturbera énormément et le fera même échouer.     

Dans ce genre de situation, il faut que l’homme renforce sa confiance en lui de toutes sortes de façons. Par exemple, il se concentrera sur lui-même, sur tout le bon qu’il a en lui, il mettra de côté tout ce qui est lié à la comparaison, à la concurrence, et il se regardera lui-même avec une loupe, pas pour s’enorgueillir, D.ieu préserve, c’est un énorme obstacle. Mais pour voir sa propre valeur et pour croire en lui-même.

Prenons l’exemple de quelqu’un qui n’est pas du tout satisfait de son travail. Il veut changer d’endroit, sauf qu’il commence à avoir peur. « Comment cela se passera-t-il ? Est-ce que je me ferai au changement ? Peut-être qu’il vaut que je reste là où je suis habitué, que je continue à faire ce que je connais de près ? Comment pourrais-je voyager une heure aller, une heure retour ? Et puis mes amis ? En changer maintenant ?… » Les excuses en tous genres ne manquent pas. Mais il faut bien se rappeler qu’il est important de regarder autour de soi dans une certaine mesure. Au-delà de cela, la confiance de l’homme en lui-même se trouve affaiblie, et cela freine et empêche même la réussite, l’avancée professionnelle, le bonheur et l’accomplissement tant attendus d’arriver.

Ne vous laissez pas avoir par la peur ! Celui qui cède à la peur ne peut pas communiquer avec son cœur !

Ayez la foi que vous êtes capable et vous aurez déjà parcouru la moitié du chemin !

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz