De l’ordre dans le porte-monnaie !

Après des années de mauvaise gestion du budget familial, Sharon Roter a complètement changé sa vision de son compte en banque. Et ça a marché…

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Sharon Rotter

Posté sur 17.03.21

Il y a exactement un an de cela, nous avons pris un nouveau départ en ce qui concerne le budget familial. Après des années de mauvaise gestion, nous avons décidé de tout changer et d’adopter une nouvelle attitude.

Cela fut une décision difficile. Mais nécessaire. Nous avons donc, en une résolution conjointe de couple, pris notre courage à deux mains et ajusté la casquette de la responsabilité financière familiale sur nos têtes.

La vérité, je sentais qu’on n’avait pas vraiment le choix.

La famille a grandi et avec elle, les dépenses. En tant qu’indépendants, nous réduisons nos heures de travail pour être aussi un peu avec les enfants, mais cela, combiné avec une mauvaise gestion du budget, est la recette parfaite pour tomber dans un puits sans fonds…

Après plusieurs vagues répétitives passées à être dans le rouge et à faire des emprunts, après les soucis et les problèmes de couple, c’était le seul choix qui nous restait, par défaut. Mon mari, aussi en avait assez d’avancer comme ça, et il aspirait –avec une certaine appréhension- à passer à la prochaine étape et à ce qu’on s’engage, ensemble, dans une nouvelle voie.

Nous avons donc rencontré un coach financier, écouté sa méthode, lu un livre sur le sujet et compris les choses en profondeur. Il s’agissait d’un changement drastique de notre mode de fonctionnement, tant que je me disais que ce serait impossible. Lors de nos rencontres avec le coach, je me sentais crispée et triste, je ne voyais pas comment nous arriverions à respecter cet engagement que nous avions pris. Je me rendais compte que je m’engageais dans une nouvelle voie qu’il me faudrait, dorénavant, suivre jusqu'à ma mort. Clairement, cette responsabilité pesait sur mes épaules et m’irritait.   

Pour mon mari aussi, ce n’était pas simple, puisque notre subsistance repose essentiellement sur ses épaules. Toutes les questions d’argent –ce qui rentre et ce qu’on dépense, combien on doit faire rentrer et combien on peut dépenser- contrariait notre esprit libre et artistique. Nous sommes tous deux nuls là-dedans, toutes ces considérations, ce n’est vraiment pas pour nous. Peut-être que si nous aimions l’argent, nous en aurions un peu plus…

Le besoin de faire attention, au shekel près, nous limita et nous confina dans un coin. On n’avait nulle part où s’enfuir. La vérité était visible, sur la table, et l’on ne pouvait que lui faire face et réfléchir à la meilleure façon de le faire. Et donc, tout doucement et avec sensibilité, notre coach nous accompagna de rendez-vous en rendez-vous, nous guida, nous enseigna, nous écouta… Il comprenait notre difficulté et nous aida à voir un avenir plus optimiste.

Nous nous sommes donc lancés, le cœur un peu lourd, mais notre espoir de changer nous soulageait.

J’avoue que cela n’a pas été facile mais aujourd’hui, un an après, notre situation est complètement différente.

Tout d’abord, je dors mieux la nuit et mon mari aussi. Certains jours du mois, comme le 10 et le 15, ne me font plus peur, de même que les termes banque ou coup de fil de la banque. Je ne suis plus dans le rouge. Depuis que j’ai ouvert mon compte en banque, je n’étais jamais arrivée à une situation où les chiffres de mon relevé n’étaient pas écrits en rouge.

Je ne peux pas dire que j’ai fermé tous mes emprunts et que je réussis à épargner, mais je peux dire que j’ai maintenant la possibilité de les rembourser et que je n’ai pas besoin d’en ouvrir de nouveaux. Cette gestion stable et précise me permet d’avoir le contrôle nécessaire à ma sérénité.

Oui, je suis toujours inquiète. Il y a des mois pas folichons avec moins d’entrées, ou bien une réparation chère et imprévue de la voiture nous tombe dessus, et puisque je n’ai pas encore réussi à économiser une « poire pour la soif » en cas de surprises de ce genre, des tensions se manifestent, exprimant notre crainte de dépasser notre budget et de retomber dans ces puits effrayants et dans le même engrenage menaçant.

Lorsque cela arrive, je m’efforce de faire entrer le Créateur dans le tableau. « Jusqu’ici, je fais de mon mieux, et à partir de maintenant, j’ai besoin de Ton aide, mon père qui es dans les cieux. Tu sais que je serai responsable avec l’abondance que tu m’enverras. Je ne la dépenserai pas pour des bêtises et je continuerai dans la voie sur laquelle j’avance à présent ».

Bien entendu, le Saint, béni soit-Il, ne me déçoit pas, et la bonne nouvelle d’un remboursement ou d’une somme qui nous revient suite à une erreur administrative ne se fait pas attendre, comblant la somme que je ne pouvais pas me permettre.

Rabbi Nah’man de Breslev dit « Il n’y a pas du tout de désespoir au monde ». Et vraiment, peu importe dans quoi on s’embourbe, on a toujours la possibilité de s’en sortir. Cela demande des efforts et de la volonté, mais c’est possible ! Et n’oublions jamais qu’il y a un roi dans ce monde, qui est grand et peut tout changer, qui nous aime et veut nous aider ! Il suffit juste de vouloir s’aider soi-même, Lui ouvrir une petite ouverture, emprunter le bon chemin et ne pas oublier de développer le muscle de la foi et de la prière.

« C’est possible tant que nous sommes ici ! »

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz

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