Un monde qui change

Une femme brillante m’a dit un jour cette sage phrase : « Quand on se plaint du mauvais, c’est signe qu’on a beaucoup de bon ! »

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Talia Levy

Posté sur 17.03.21

Une femme brillante m’a dit un jour cette sage phrase : « Quand on se plaint du mauvais, c’est signe qu’on a beaucoup de bon ! » C’est vrai, mais c’est seulement lorsque notre ancien moi commencera à décliner que nous serons en mesure de le voir…

Nous vivons dans un monde en mutation.
Avec des gens qui changent tout le temps.
Avec un environnement qui se transforme.
Avec des défis différents.
Avec une autre société.
Avec un travail qui change…
En fait, tout change.

Et changements pour changements, il y a deux possibilités : soit on les choisit, soit ils se font tout seuls, et il n’y a alors pas d’autre choix que de changer, puisque la vie est déjà différente…

La vie est une grande mer avec beaucoup de vagues, tantôt calme, tantôt agitée. Parfois, la vague nous porte, on est en haut, avec cette grande sensation de satisfaction qui veut dire « Je l’ai fait ! » On est plein de confiance envers le Créateur, envers nous-mêmes, et envers l’environnement qu’Il nous a donné dans cette vie. Et puis quelque chose d’incroyable se produit : nous sommes en mesure d’admirer la beauté de la création, le bleu du ciel, le parfum des fleurs, on emplit d’air nos poumons, on ressent le bien, on le respire. Le monde nous sourit.

D’autres fois, on est sous la vague, étouffés par toute cette eau salée qui remplit notre bouche, faisant face de toutes nos forces, remuant bras et jambes à toute vitesse. On se bat pour sa vie, pour chaque respiration. On veut juste survivre, on ne demande rien de plus.

Et à la fin, on survit. Pourquoi ? Parce que la volonté de vivre est plus forte que tout !

Une femme sage m’a dit un jour une phrase qui m’accompagne depuis longtemps « Quand on se plaint du mauvais, c’est un signe qu’on a beaucoup de bon ! » J’y ai beaucoup réfléchi, et j’ai compris que quand le bien est présent, alors on comprend ce qu’est le mal. Mais quand seul le mal est présent, on est occupé à s’en sortir. Lever la tête, respirer et continuer à se soulever. Dans de tels moments, qui pense à se plaindre ? Qui en a le temps ?

Donc, que veut-on dire par choisir de changer ? Puisque le changement ne dépend pas de notre choix. Je veux parler d’un changement significatif dans la vie, pas du changement des meubles de la maison ou de son jour de vacances au travail.

D’un autre côté, nous savons et nous apprenons que tout, dans les moindres détails, se fait par la providence du Créateur sur chacun d’entre nous. De notre arrivée au monde jusqu’au moment où nous le quitterons pour retrouver l’endroit d’où nous sommes venus. Mais cette conscience se trouve à un niveau de notre connaissance et de notre croyance, et ce n’est pas suffisant. Cela devrait être quelque chose de vivant, un ressenti, cela devrait couler dans nos veines.

C’est le changement. Quand on choisit d’accepter, de vivre et de remercier pour le changement, ressentir que c’est quelque chose d’incroyable que le Créateur nous envoie, et bien sûr, que tout est pour le bien.

Il faut comprendre (ceci risque d’être difficile pour pas mal de monde, alors respirez à fond…) que nous ne contrôlons rien ! Oui, nous sommes ici, et c’est ce que Hachem Veut, et Il nous enseigne aussi à dire « Le monde a été créé pour moi », mais nous sommes des petits éléments de vie dans un système tout entier. Un petit boulon dans cette grande machine du temps. Nous ne sommes pas les programmateurs.

C’est vrai que c’est dur de se dire qu’on ne contrôle pas, la nature humaine est de se sentir un peu au-dessus, en contrôle, autoritaire. C’est la raison pour laquelle quand quelque chose ne va pas comme on le voudrait, ou qu’on n’a pas atteint tel ou tel but, on s’entête, on essaie encore et on n’est pas prêt à lâcher prise. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’on refuse le changement ! Quel changement ? Celui qu’on ne contrôle pas ! Se voir sans ce qu’on voulait à la base, on le voulait tellement ! C’était ce qui allait nous renforcer, nous rendre heureux, bla bla bla…

Alors comment renoncer ?

C’est dur. C’est dur de renoncer.

Et si c’est difficile, cela signifie qu’il y a beaucoup de travail à faire. Sur nous-mêmes tout d’abord, sur notre volonté de choisir de changer, qu’elle fasse partie de nous, de notre vision du monde.

Ne pas se blâmer : « Comment et pourquoi cela m’arrive ? J’aurais peut-être dû… Je réussis toujours à obtenir ce que je veux, alors que s’est-il passé cette fois ?… »

Accepter le fait que nous ne contrôlons pas les évènements : « Je vis en paix, même avec les choses que je ne contrôle pas… La seule chose que je contrôle, ce sont mes réactions. »

Lorsqu’on choisit de changer, on choisit de dissoudre ses modes de pensée et de comportement.

Ce désir de contrôler doit se briser, s’annuler.

Pour renouveler nos pensées. Pour penser autrement.

Et quand l’ancien être humain qui m’habite se brisera en morceaux, seulement là, je pourrai construire mon nouveau moi. Seulement là, je serai calme, sereine et sûre. Et le plus important, heureuse et reconnaissante pour chaque chose envers le Créateur !

 

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